7/17/13

Porcelain



Moja pesma za putovanja vozom. Pustim je i pod maskom nekog ko se udubio u čitanje knjige, u stvari bacam skrivene poglede ka ljudima u vagonu. Ljudi koji dremaju nakon napornog dana na poslu. Deca koja ne prestaju da zapitkuju roditelje ili bake i dede milion neobičnih pitanja. Zaljubljeni parovi koji se diskretno drže za ruke i razmenjuju poglede pune nade i želja za budućnost. Grupica nasmejanih devojčuraka koje misle da imaju ceo svet u rukama. Nasuprot njima, isto tako grupica glasnih momčića koji nastoje da privuku pažnju i istovremeno budu kul. Ljudi koji neprestano čačkaju svoje mobilne telefone, androide i ostala čuda kojima ne znam naziv niti svrhu. Neko se na iznenadnu zvonjavu telefona uz izvinjenje iskrade u hodnik i započinje razgovor. Kondukter koji prolazi uz jedno ljubazno "Dobar dan". Plač bebe. Miris sendviča sa šunkom. Odsjaj ekrana nečijeg laptopa. Kikotanje. Ćaskanje. Skrećem pogled ka prozoru. Drveće, kuće, zgrade, reke, putevi. Predeli se smenjuju pred mojim očima munjevitom brzinom sve dok se ne stope u jednu jedinu boju, najčešće zelenkastu. Vraćam pogled na ljude u vozu. Osećam klackanje voza i vidim kako nam svima tela i glave poigravaju u istom ritmu. Pitam se kuda ko putuje. Pokušavam da zamislim koga će ko da sačeka na stanici, zamišljam susrete, poglede, reči, zagrljaje, rukovanja, mahanja. I najednom osetim povezanost sa svim tim ljudima. 
Puštam pesmu ispočetka. Moju pesmu za putovanja vozom.

~ ~ ~ ~ ~

Ma chanson pour les voyages en train. Je la mets, et sous le masque de quelqu'un qui s'est plongé dans la lecture d'un livre, je jete des regards discrets sur les gens dans le vagon. Les gens qui font la sieste après une journée difficile au travail. Les enfants qui ne cessent pas de poser de nombreuses questions étonnantes à leurs parents ou grands-parents. Les couples d'amoureux qui se tiennent les mains et échangent des regards pleins d'espoir et de souhaits pour l'avenir. Un groupe de filles souriantes croyant avoir le monde dans leurs mains. En face d'elles, un groupe de garçons essayant d'attirer l'attention et à la fois de rester cool. Les gens qui touchent constamment leurs téléphones portables, androïds et autres appareils dont je ne connait pas le nom ni le but. Quelqu'un se lève d'un coup avec la sonnerie de son téléphone et s'excuse en sortant du vagon pour pouvoir commencer la conversation. Le contrôleur qui passe en disant gentiment "Bonjour". Un bébé pleure. L'odeur d'un sandwich au jambon. Le reflet de l'écran d'ordinateur de quelqu'un. Rires. Papotage. Je tourne les yeux vers la fenêtre. Arbres, maisons, bâtiments, rivières, routes. Les paysages pivotent rapidement devant mes yeux jusqu'à ce qu'ils se mélangent en une couleur, habituellement une sorte de vert. Je me tourne de nouveau vers les gens dans le train. Je sens les tremblements du train et je vois que nos corps et têtes vacillent au même rhytme. Je me demande qui voyage où. J'essaie d'imaginer qui attendra qui à la gare, j'imagine des rencontres, des regards, des mots, des calins, des mains qui se serrent, des coucous. Et soudainement, je ressens un lien avec tous ces gens.
Je remets la chanson. Ma chanson pour les voyages en train.