8/26/13

Poseta otadžbini, odnosno zašto nosim poluprazan kofer u Srbiju / Visite de la patrie, ou pourquoi j'emporte une valise à moitié vide en Serbie

Polazak

Dobro, naprasno sam rešila da, posle nekih godinu dana, odem u rodni mi kraj. Taman se tu nekako potrefila i svadba cimerke iz doma (jedne od zilion, to jest sedam, koliko sam ih promenila), milina. "Šta poneti?", zapitah se i smorih istog momenta. Iako ne volim da radim bilo šta na brzinu, pakovanje je jedna od stvari koju ne volim da radim uopšte, te ga odlažem koliko god mogu. Tri dana do polaska? Ima vremena, ihaaj. I tako čekam poslednje veče, pa i poslednje sate pred polazak da nabacam: "autfit" (jer što bih rekla "odevna kombinacija", kad to može i svetskije) za svadbu, nekoliko majica, jednu suknju, dvoje lanenih pantalonica, hmm, biće toplo, znači sandale, baletanke, kupaći koji sam počela svugde da nosim, 'ajde dobro i jedan džemperak, ono osnovno od kozmetike, dva sendviča, ćebence za bus i flašu vode. Sve ukupno zauzelo bi onaj najmanji kofer na točkiće iz uobičajenog tria koje viđamo kod Kineza. 

Ali... ja ne nosim mali kofer, već onaj najveći koji imam. Zašto ? Zato što me čeka povratak...

A za povratak pakovanje izgleda ovako. Tokom dve nedelje nagledam se u svojoj sobi, najpre, svojih silnih knjiga, što pročitanih, što nepročitanih, stručnih i onih za zabavu, pa polako počnem svakodnevno da odvajam na stranu "još samo ovu". Usput i kupim koji komad, kad sam već tu i imam priliku da se dočepam štiva na maternjem jeziku. Dok se broj tih "ala mi trebaju, da crknem bez njih" knjiga ne popne do otprilike 20. Naravno, desi se da kupim i ponešto od garderobe, ili da pronađem u svom ormaru neku stvar koju 100 godina nisam nosila i koja mi baš sad dobro dođe, i šta ću, odvojim i to na gomilu "za poneti". Napravim, tu i tamo, i poneki izlet u DM, oduševim se svim onim silnim kozmetičkim tričarijama i shvatim da su mi preko potrebne - 'ajd', spremim i to. I tako, dan za danom, poseta za posetom rodbini i drugarima (čitaj: evo ti makar čokoladica/keksić/pečeno prase za put, i slično), dođe momenat da sve to strpam u kofer, i situacija postaje napeta. I taman naguram u kofer, kako znam i umem, sve ono što sam smislila, u sobu ulazi mama: "A oni tanjiri što si rekla da ti trebaju?" Joj da, tanjiri za kampovanje, bolje da ponesem nego da kupujem nove. "Daj". "Imaš i onu šolju i posudice što si prošli put zaboravila" U da, dobro me podseti. "E, a ja sam ti izdvojila ovde neke sitnice ako ćeš da poneseš". "Šta?" "Pa neke peškire, lonce, malo rakije i tako". "Ali, mama, ne znam gde i kako to sve da stavim". Mama me gleda i ubedljivim glasom suvislo argumentuje "Stavićeš". "Ni u stanu više nemam mesta za..." "STAVIĆEŠ". I stavim, šta ću. 

Konačni spisak nema kraja. Pored svega navedenog, tu se nađu i neka pisma, cediljka, kašika za kolače, zaostali svadbeni poklon od teta Ne-znam-je-a-i-da-je-znam-zaboravila-sam-ko-je-i-odakle-je, činije, lišće za sarmu, mleveni orasi, krpe, sveće, "Srpski jezik i kultura izražavanja" iz osnovne škole (jer muž, je l' te, hoće da uči srpski) i, čini mi se, minijaturni ružičasti nosorog. I tako krećem nazad, napunjenih energetskih baterija (jao da, baterije nisam spakovala, pih) i sa koferom koji preti da eksplodira pri naletanju na najmanju neravninu na putu.

Sve zarad transporta tog malog dela rodnog kraja :)

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Départ

Bon, tout d'un coup j'ai décidé de partir, après un an à peu près, dans mon pays d'origine. Ca tombe bien car il y a le mariage d'une de mes colocataires (parmi les sept que j'ai eue à tour de rôle) de la cité universitaire, super. "Que dois-je apporter ?" je me suis demandée et ça m'a tout de suite fatigué. Bien que je n'aime pas faire les choses au dernier moment, faire les valises est quelque chose que je n'aime pas du tout faire et que du coup je reporte autant que je peux. Trois jours avant le départ? Je suis hyper large, ça va. Et donc j'attends la veille, voire les dernières heures avant le départ pour jeter des affaires dans ma valise : la tenue pour le mariage, quelques hauts, une jupe, deux pantalon en lin, il fera chaud, bon alors je mets les sandales, les balerines, le maillot de bain que j'ai commencé à porter partout, bon bah alors une veste quand même au cas où, la base de la cosmétique, deux sandwichs, une petite couverture pour le bus et une bouteille d'eau. Dans l'ensemble, ça aurait pris la plus petite valise à roulettes du trio habituel qu'on voit dans les magasins chinois.

Et pourtant, je ne prends pas une petite valise, je prends la plus grande que j'ai. Pourquoi ? Parce qu'il faut que je rentre.

Les préparatifs pour le retour se passent de la manière suivante. J'observe, d'abord, pendant deux semaines, tous mes livres dans ma chambre, lus et non lus, professionnels et ceux pour se divertir, et je commence petit à petit, à mettre de côté les livres "encore celui-là et ça suffit". J'en achète aussi par ci, par là, comme j'ai l'occasion de trouver des bouquins dans ma langue maternelle. Jusqu'à ce que le nombre de ces livres "j'en ai très besoin et je serais morte sans eux" ne monte à environ une vingtaine. Bien sûr, il m'arrive d'acheter des vêtements, ou de trouver dans mon armoire des vêtements que je n'ai pas portés depuis longtemps et dont j'ai absolument besoin maintenant. Du coup, je mets ça sur la pile "à prendre". Je fais quelques tours chez DM (une marque de cosmétique), impressionnée par toutes ces babioles cosmétiques, et je me rends du compte qu'ils me sont absolument nécessaires - allez, je les prépare aussi. Et ainsi, jour après jour, visite après visite aux cousins et amis (c'est à dire : "Prend au moins ce petit chocolat/biscuit/rôti de porc... pour le voyage"), arrive le moment de mettre tout cela dans ma valise et la situation devient tendue. Juste au moment où j'arrive à pousser toutes mes affaires dans la valise, ma maman entre dans ma chambre : "Et ces assiettes dont tu m'as dit avoir besoin?" Ah oui, les assiettes de camping, il vaut mieux les prendre qu'en acheter des nouvelles. "Bon, passe les moi". "Il y a aussi la tasse et les boîtes que tu as oubliées la dernière fois". Mince, c'est vrai, c'est bien de me l'avoir rappelé. "Tiens, moi je t'ai mis de côté quelques trucs aussi si tu veux les emporter". "Quels trucs ?" "Et bien, il y a des serviettes, des pots, un peu de rakija (l'eau de vie serbe), voilà". «Mais, maman, je ne sais pas où et comment mettre tout cela." Ma maman me regarde et argumente avec beaucoup de sens et de logique "Tu le mettras". "Même dans l'appart, je n'ai plus de place pour..." "TU LE METTRAS". Et voilà, je le mets.

La liste finale est interminable. En plus de ce que j'ai déjà mentionné, dans la valise il y a des lettres, une passoire, une pelle à gateaux, le cadeau de mariage en retard d'une dame je-ne-la-connais-pas-et-même-si-je-la-connaissais-je-ne-me-rappelle-pas-d'elle, des plateaux, des feuilles de choux pour faire la sarma, des noix en poudre, des torchons, des bougies, "La langue serbe et la culture de l'expression" du collège (parce que le mari veut, bien sûr, apprendre le serbe), et il me semble un petit rhinocéros rose. Et donc, je reviens à la maison, avec mes batteries (zut, j'ai oublié les batteries !) chargées, et avec une valise qui menace d'exploser dès qu'elle touche la plus petite bosse sur la route.

Tout cela pour transporter une petite partie de chez moi :)